Allo...Huston?

Bordel! Mais où était cette foutue petite musique d'ambiance? Il y avait toujours une petite musique ultra-chiante dans les vols long-courriers. Elle servait à masquer aux passagers le bruit souvent angoissant des particules cosmiques qui s'écrasaient sur le bouclier en composite de gallium-germanium qui recouvrait la surface des navettes spatiales. Ce bouclier protégeait l'intérieur de l'habitacle d'une exposition à des radiations pouvant causer...certains désagréments à long terme.

JF était nerveux. Les gens autours de lui étaient...bizarres. Ils ne se comportaient pas comme des voyageurs lambda. D'habitude, les voyageurs étaient des sortes de masses amorphes qui attendaient bien sagement dans leurs siège que le voyage s'achève. Lorsque des gens se connaissaient, ils parlaient entre eux à voix basse. De temps à autre, il y avait bien un gamin pour faire du boucan, mais rapidement sa mère ou son père, ou tout autre accompagnateur, intervenait pour le ramener au calme. D'ailleurs, pourquoi n'y avait-il pas de gamins dans cette navette?
Quoiqu'il en soit, un vol long-courrier était calme, ennuyant à mourir mais calme. Hors là, les gens discutaient à voix haute, comme s'ils se connaissaient tous. C'était étrange et JF était nerveux.

Un jeune homme, il ne devait pas avoir plus de 30 ans, passa sa tête à côté de l'appuie-tête du siège où JF frétillait d'énervement.

Alors? T'as quoi toi comme pouvoir? C'est dingue! On n'a jamais regroupé autant d'antis en un même endroit! Faudrait pas qu'un torpille à méson s'amène dans le coin!

Sa remarque fit éclater de rire le jeune homme, plongeant n'en doutons pas, l'extrémiste dans l'horreur.

Ne lui laissant pas le temps de l'évacuer, un grand homme passa par la porte du poste de pilotage. C'était le plus étonnant! Les portes de la cabine de pilotage ont de tout temps été fermées aux passagers; c'est du moins ce dont le boutonneux était convaincu!

L'homme était plutôt vieux, mais paraissait jeune à la fois. On devinait sous sa peau de nombreux implants et un léger boitement laissait imaginer toute sortes de prothèses intelligentes ou semi-intelligentes.

L'homme s'exprima d'une voix grave qui portait plus que de naturel. Sûrement des cordes vocales synthétiques à amplificateur. C'était étonnant, ces cordes coutaient extrêmement cher du fait qu'il fallait les accorder au cordes du patient qu'on opérait pendant l'opération. Peut de chirurgien arrivait à le faire et c'était étrange sachant que d'autres types d'implants d'apparence moins évidentes à installer était monnaie courante.

S'il vous plait votre attention!

Pour ceux que je n'ai pas encore eu l'honneur de rencontrer, je me présente. Je m'appelle Vaijun Von Kiren, je suis votre patron à tous.

L'homme laissa un court instant à ceux qui ne le connaissaient pas encore de revenir de leur stupeur puis continua.

Peu de gens ici savent où nous allons exactement et pourquoi. Vous vous doutez bien que nous nous rendons sur la Lune sachant que nous sommes partis du Stratoport qui assure les liaisons directes vers ce satellite, mais je me doute que vous voulez savoir où nous allons et pourquoi exactement et pourquoi j'ai réuni ici autant de pointures en matière d'antipsy-action.

Nous sommes sur le point de nous rendre au haut quartier général d'Haayanaa.

Kiren laissa faire son petit effet. Derrière lui, on voyait un homme à l'aspect un peu débraillé qui devait avoir entre 30 et 40 ans sans qu'on eu pu déterminer plus précisément son âge. Il secoua la tête en signe de négation. Il semblait ne pas apprécier le penchant pour le spectaculaire du vieux savant. Ce dernier repris.

En recoupant de nombreuses informations, nous avons finalement pu accéder, au prix d'efforts incomparables de nos services de renseignement, à l'information selon laquelle Haayanaa se trouverait en ce moment dans le septième cardan du cratère de Platon. Nous nous y rendons directement. Le bâtiment qui renferme notre ennemie possède un dock en surface et est ensuite déservit par une cheminée oblique qui descend à 57m sous la terre pour déservir le niveau premier. Il n'y a qu'un seul accès. Nous en sommes certain du fait de relevés provenant des satellites militaires postés autours de l'astre. Le bâtiment fonctionne entièrement en système fermé. Il est étonnant de voir à quel point les pertes sont minimisées. Ce qui fait de cette structure un bunker un lieu parfait pour tenir un siège.

Toujours selon nos informateurs, si un envahisseur parvient à forcer les docks, la cheminée est piégée de telle sorte de bloquer définitivement l'accès à la partie enterrée.

Vous vous demandez donc sûrement comment nous allons pénétrer dans les locaux? Et bien c'est très simple, nous avons été invités!

Après un temps de latence, un type roux, moustachu avec des lunettes, légèrement bedonnant, s'esclaffa.

-Pardon?
-Oui, Haayanaa sait que nous venons, elle a donc décidé de nous inviter. Elle dit vouloir une trêve. Bien évidemment j'ai quelques doutes sur sa motivation, mais selon de nombreux experts elle semblerait en position de faiblesse extrême, comme jamais elle ne l'a été jusqu'alors. Nos renseignement nous ont également informé qu'elle était de plus en plus souvent troublée au sein de son entourage.
Nous allons donc alunir, voir ce qu'elle propose et si elle ne se rend pas, la combattre.

] Le vieux géant se tourna alors vers le cockpit.

A quelle distance sommes nous Travis?

*ratleratleratle*
L'Ecosaise frotte en un mouvement horizontal sa grosse clef anglaise contre les tuyaux d'eau du vaisseau, toute occupée à se faire chier royalement dans la zone technique déserte. Pas une seule fuite du réacteur - elle regarde vite fait son badge pour en être sure - ni de lieutenant-chieur-en-chef coincé dans un sas extérieur à mater durant la décompression... bref l'emmerde totale.

Mouais, ' l'est tant de passer sur le carburant secondaire soliloque-t-elle en se penchant vers une armoire estampillée "Cautions, autorized personnal only" et d'en retirer une bouteille de whisky ainsi qu'un étui a cigare.
Salut mes beautés... On va dire bonjour à Môman?

Sur les mots de son nouveau PDG, dieu qu'il détestait être sous les ordres de quelqu'un, il jeta un coup d'œil derrière lui sans pouvoir l'apercevoir.
Il regarda avec insistance son co pilote, espérant vainement que ce dernier s'occuperait de faire le travail de liaison.

Il saisit machinalement le talkie pour s'adresser à l'ensemble des passagers... puis se ravisa et jeta un coup d'œil professionnel sur les moniteurs de contrôle, qu'il n'avait pourtant pas vraiment quitter sinon pour apprécier le paysage, puis sur le GPS qui indiquait la direction prévu sur la feuille de route, décorer avec bon gout d'une vahiné en plastique juste au dessus.

Sur les 384 402 km qui sépare la lune de la terre, la navette avait déjà parcourut la majorité du trajet aller depuis le Centre spatial guyanais (ou CSG) de Kourou, basé en Guyane française. Neil armstrong avait pris 5 jours pour y arriver. Depuis le premier site d'habitation sur la lune installé dans les année 30, l'aérospatial avait fait suffisamment de progrès pour atteindre la lune en moins de 20H, une quinzaine d'heure avec une navette affrétée et préparé de manière optimale.

Il va falloir communiquer à la base lunaire l'arrivée prochainement sur la zone d'atterrissage, et Travis ne pouvait pas blairer ces connards de Sélénites.

"On arrive dans une demie heure environ. Le contact radio ne devrait plus tarder."


Depuis le cockpit on pouvait voir le cratère de Plato, environ 100 km de diamètre, rien de plus qu'une gigantesque fosse, une fosse vers laquelle il allait s'engouffrer lui et le reste de l'équipage.

La mécano leva son verre et contemple un instant le reflet ambré de son alcool de 30 ans d'âge.
Better a wee buss nor nae bield... mmhh

Quand une secouse déstabilisa l'appareil... et renversa le verre de whisky sur la table.
BULLSHITTTTTTTTTTTT!!!

Elle contempla un instant le liquide s'écouler lentement sur le sol, et, trempant un doigt dans la flaque, qu'elle amena à sa bouche, grogna.
Quelqu'un allait payer pour cela... que se soit un astéroïde, un droïde, cap'tain steroïd ou même ce fichu pilote, mais quelqu'un allait morfler grave pour cet affront.

S'emparant de la bouteille - pas folle la guêpe - ainsi que de sa grosse clef anglaise, symbolique du phalus géant que Dame Nature ne lui avait jamais fourni, l'Ecossaise se mit en marche vers le poste de pilotage, histoire de voir pourquoi on maltraitait ainsi SON vaisseau.

"What the ..."

Une secousse se fit sentir, comme un trou d'air, sauf qu'on était dans l'espace... L'attraction lunaire? La vahiné en plastique continuait à tressaillir.

Travis fait une check list complète avec le co pilote et cherche à comprendre le pourquoi du comment, contact avec le reste de l'équipage si y'a besoin (genre un mécano par exemple).

Puis il se saisit de la radio "Gardez votre calme, nous allons faire tout ce qui est nécessaire pour identifier la secousse. Il va peut être falloir qu'on mette hors tension le système de gravité artificiel pour plus de sécurité."

Et merde, à chaque fois c'est la même chose, faut toujours qu'il se passe une merde, c'est pas la première fois, pourtant pour une fois s'était pas sa faute, enfin il l'espérait...

Terminator s'apprêtait à arracher les membres de Robocop les uns après les autres, c'était la meilleure scène du film... Combien de fois ils se l'étaient visionnée avec ses camarades des terriens de la Terre, ils ne s'en laissaient jamais...

Enfin bref, Terminator s'apprêtait donc à démembrer Robocop quand JF fut sorti de son doux rêve par Kiren en personne. Il semblait attendre une réponse ou quelque chose du genre.

Il se dégageait de sa personne quelque chose d'indescriptible qui empêchait JF de détourner son regard, il lui était même impossible de penser à quoi que ce soit... C'est à peine s'il remarqua la secousse qui fit tomber au sol sa carte d'embarquement estampillée du logo de TF1.

JF fit preuve de son incroyable intelligence, et de sa supériorité face aux anormaux, en répondant un magnifique:

Hein?

ET MERDE!!!
Bilingue, écossais/langue du jeu, hein, c'est-y pas un vrai génie en plus d'être une femme au charme envoutant
*buUurrRRrp*
ET MERDEEUUUU-HEU-HEU!!!
Tiens y a un écho.
L'Ecossaise s'empresse de se relever et se précipite vers un parlophone après cette vision d'enfer, un... un trou... dans SON vaisseau et, basculant le commutateur, contacte le poste de pilotage

Brèche dans la salle des machines, je répète, brêche dans la salle des machines, grosse comme le trou de cul d'un Anglais, et... heu... baissez surtout pas les boucliers énergétiques pendant que je répare ça, merci...
Puis elle se dirige en courant vers les stocks de fournitures, à la recherche de quoi colmater ce **** de *** d'**** de trou de ********
Au fait... d'puis quand on a un champ de répulsion actif? Se demande-t-elle alors qu'elle farfouille dans le bordel ambiant.

"hé gaalère oh merrrdeuhh et merde!"

Pas la moindre indication sur le tableau de bord, quedal, le champ gravitationnel fonctionnait toujours donc a priori pas d'avarie ou de fuite de carburant,... out allait bien sauf qu'il y avait eu cette secousse. Puis un son sortie de son casque:

"- Brèche dans la salle des machines,shhhshh... épète, brêche dans la salle des machshshshsh... grosse comme le trou de *bip* d'un Anglais, shhhshhh baissez surshshhhsh les boucliers énergétiques pendant que je répare çshshshh..."

putain, une brèche? Pas le moindre senseur ne s'est mis en route, dans la salle des moteurs en plus... *tapote sur l'indicateur du réservoir des différents moteurs de l'appareil* oulà on perd un peu de liquide de je sais plus quoi. Foutu appareil nouvelle génération, on avait un bouclier répulsif tout autour de l'appareil, des moteurs de ouf' et un simulateur de gravité terrestre, mais pas de quoi indiquer une brèche, en même temps y'avait l'écossais... enfin l'écossaise pour ça.

"- Kiren va falloir se préparer à se poser dans plus très longtemps, que tout le monde se prépare, et enfilé vos combinaisons spatiales"

Après avoir enfilé la combi' en quelque minute (franchement trop la classe ce vaisseau, le PDG avait mis les moyens jusqu'au moindre détail) il saisit la commande pour envoyé ses codes d'identification, sa clef d'autorisation puis:
"-Tour de contrôle de navette 6165: en attente pour un arrimage. Avarie sur le vaisseau, préparer vous à des complications."

Faites que cette saloperie alunisse sans problème, j'ai pas encore remboursé mon prêt...

D'une voix claire et calme, même s'il ne l'avait pas vraiment été jusqu'à maintenant, Travis avisa son co-pilote: "- Prépares le protocole pour un atterrissage d'urgence"

Puis il ferma la prote du cockpit à l'aide de la commande depuis son tableau de bord, puis enclencha son talkie, intégré à son casque pour s'adresser à l'ensemble des passagers et de l'équipage:
"- Gardez votre calme, nous allons atterrir le plus vite possible. Tant mieux si vous avez pu mettre vos combi', maintenant que tout le monde mette sa ceinture de sécurité, que les membres d'équipage présent pour s'occuper des avaries actives de quoi se maintenir en position, nous allons minimiser les dégâts en coupant le système de gravité artificiel pour faciliter au mieux notre atterrissage."

Le protocole, une bête histoire de protocole. Il ne savait pas ce qu'il se passait mais Travis savait que cette avarie n'avait rien normal. Quelqu'un... ou quelque chose avait foutu la merde dans l'ordinateur centrale, un trou à la con transformait son vaisseau en gruyère sans causer le moindre dégâts. Il serait bien aller vérifier lui même il avait mieux à faire, comme faire atterrirez ce gigantesque fer à repasser sur cette plateforme. Faites que la tour de contrôle est pris en compte le message précédent.

"Co-pilote, avise la tour de contrôle de notre situation"

Situation de merde, ça avait chier dans la colle avant même d'avoir alunir, ça promettait pour la suite...

Pas folle la mécano... enfin, avec une bonne dose d'esprit pratique - ça lui arrive - elle s'empare d'une de ces unités SVP (support de vie portable (tm)) en plus du matos pour refermer la brèche
Ouais, vous vous rappellez la pub de 45 min à l'holoTV? Ce mec qui tombe du sas et avec son sourire pepsodent, tend la main à son coéquipier resté à l'intérieur.
-"Passe-moi le SVP, svp."
Trop bonne la pub.

Puis ainsi équipée pour respirer du bon air en bouteille - aromatisé au cuir de voiture - elle commença à reboucher ce p* de trou.
Ouais ouais, les trous, j'm'y connais. grogne-t-elle tandis qu'elle applique la saloperie toxique sur le troutrou. Bon y a surement plein de termes techniques pour décrire ce qu'elle fait, mais c'est juste du colmatage de trou. Vous voulez pas non plus 40 lignes sur le sujet, hein?!

Travis regarde les témoins lumineux:
" -C'est quoi ce bordel avec l'oxygène des masque? ou ça en est avec la gravité artificielle?"

Travis amorçait l'attérissage, se dirigeait vers la plateforme pris à gauche puis se tourna dans le sens supposé être pris pour atterrir.
Ca va être la merde, en cas de crash ça risque de piquer un peu, mais en même temps s'éjecter c'est pas très fairplay pour le reste des passagers...


PS: je serai tenter de la jouer space cow boy et couper tout ce qui est électronique et la jouer "chui capable de faire atterrir une brique d'une demie tonne en fermant les yeux avec les pieds".

Ahhh ouichhhh, qu'est ce plus tu en retires, plus il grandit?

Facile, un trou... mais une saloperie de trou dans la tôle en durantanium polyexpensé conçu pour résister à une exposition prolongée à des conditions extrêmes (comme 24h devant la NéoNouvelle Star en primeur). A part les armes et les gros impacts, y a rien qui puissent en venir à bout. Bon, si on excepte aussi ce test foireux quand la mécano avait tenté de synthétiser de l'alcool à partir du carburant du vaisseau.

C'est comme si un dieu pervers et frustré se mettait a jouer à l'option photoshop: étaler les pixels, sur tout le vaisseau.
Bref, c'est l'horreur, le vaisseau se voit pourvu d'une large baie à ciel ouvert pour admirer les étoiles. Si le concept est intéressant, il le serait encore plus si c'était des ingénieurs indiens qui l'avaient mis au point et non une quelconque anomalie extra-terrestre.

Jurant une nouvelle fois en écossais, langage plein de subtilité et de poésie, la rouquine se précipite à nouveau vers le compartiment réserve... pour enfiler une combinaison totale ainsi que de s'emparer d'une des armes du bord.
Hé oui, elle a l'intention de flinger les trous... enfin, je pense qu'elle va faire ça... ou peut-être détourner l'avion vers Cuba. C'est quoi la pire des solutions?

Dans le compartiment réserve, l'écossaise se trouve une énorme combinaison spatiale. C'est efficace dans l'espace pour ne pas se peler les miches, mais à bord c'est ultra encombrant. D'ailleurs, elle ne peut plus bouger qu'au ralenti, extrêmement gênée par l'épaisseur du bazar. Elle tente de chopper une arme bien rangée dans le râtelier, mais pas de bol, les gros gants l'empêche de la saisir. Il faudrait enlever la combinaison, sortir l'arme du râtelier, remettre la combinaison, puis chopper l'arme libérée. Ensuite, c'est pas encore très évident d'arriver à appuyer sur la détente, mais au moins le blaster serait entre ses grosses menottes...alors? Partante?

Dans la partie des passagers, la panique est générale. Un seul des passagers l'ayant mis enleva son masque: JF. Rapidement, le surplus d'oxygène s'extrait de ses poumons pour revenir à une concentration normale. Encore un peu et le métabolisme du raciste a commencé à faire le nettoyage. L'oxydation perpétrée sur le cerveau prendra un peu plus de temps à perdre ses effets, mais déjà le bonhomme se rend compte...qu'il respire parfaitement bien. La cabine ne s'est absolument pas dépressurisée... L'air est encore à l'intérieur, et mise à part l'agitation générale, il n'y a pas le moindre courant d'air.

Dans le poste de pilotage, Travis s'excite sur les manettes...à tel point qu'il ne remarque pas que le vaisseau se comporte incroyablement bien. L'immense "trou" béant sur la carlingue ne semble pas influer sur les caractéristiques de l'engin. Ce qui est plus flippant en revanche, c'est l'absence totale de réponse de la part de la tour de contrôle. On la voit bien, ses radars tournent, mais on a l'impression qu'il n'y a personne à l'intérieur...

Après quelques minutes de panique totale, Kiren se place au milieu de la cabine des passagers et hurle de sa voix amplifiée:
SILEEEEEEEEEEEENNNNNNNNNCE

Tout le monde se tait d'un coup. Le directeur peut alors reprendre d'une voix moins élevée.

La navette est en parfait état de fonctionnement, ce trou il pointe alors la large baie dans la paroi de l'appareil n'en est pas vraiment un.

Le typé débraillé s'approche de la cloison et tapote dans le vide...en fait non, il tapote sur une sorte de vitre extraordinairement transparente. C'est comme si le "pinceau" avait étalé une couche de vitre tout en gommant une couche de paroi de l'appareil.

Ce que vous voyez là est l'effet d'un télescope à laser atomique. Si sa technologie est incroyablement avancée, je pensais d'ailleurs qu'aucun prototype n'était encore sorti des laboratoires de recherches mondiaux, son principe est simple. Un laser a balayé le flanc de la navette, faisant fondre instantanément l'alliage qui le composait. S'il s'était agit d'un quelconque laser térajoule, ça aurait simplement fait un trou et tout l'air contenu dans la navette serait sorti en même temps que la chaleur et nous serions probablement en piteux état maintenant. Mais un laser atomique n'est pas simplement un vecteur d'énergie sous forme d'une onde électromagnétique comme la lumière, il est également un vecteur de matière. En clair, au lieu de véhiculer des photons comme un laser lumineux, il transporte des atomes. Atomes qui ont servit à constituer cette sorte de vitre qui a remplacé la cloison. Il suffit alors de placer un télescope comme on en fabrique depuis des siècles pour pouvoir voir à l'intérieur de la navette.

Ça veut dire "Souriez! Vous êtes filmés!"

Bon je sais que c'est un brin inquiétant comme ça, mais je ne pense pas que ce soit une démonstration de force. Ils voulaient s'assurer que nous étions là...

Travis, je pense que vous allez pouvoir vous poser même si vous n'avez pas l'assistance de la tour de contrôle? Je vous serez gré de vous poser le plus près possible de la rampe d'accès. Je vais aller voir notre charmante mécanicienne pour qu'elle se prépare pour effectuer une petite sortie sur le sol lunaire afin d'actionner elle-même le raccordement à la navette afin que nous puissions sortir...J'ai peur hélas qu'on ne nous déroule pas le tapis rouge...

Malgré le brouahah, les LED qui clignotait, Travis se contentat d'attérir sur la plateforme sans la permission de la tour de contrôle. C'est pas la première fois que ça lui arrive, et en plus c'est son PDG qui le lui demande.

D'ailleurs ce dernier parlait de flingues. En tout cas ce qui est sûr c'est qu'il se passe un truc pas net. Pas de réponse, la merde avec le télescope machin, si c'est pas les Sélénite, qu'est qui vient faire un check up complet en transformant le vaisseau en vitrine?

"On amorce l'atterrissage, éteignez vos clopes, sortez des chiottes, et attachez vos ceintures."

La mécano avait écouté les explications du Cerveau de la mission. Ah bah ouais, mais qu'elle idée de tirer sur son vaisseau avec un radar qui rend transparent. Et les vieux scanners biométriques alors? Peut-être moins performants, mais au moins leur utilisation n'était-elle pas prise comme une espèce de déclaration de guerre.

Enfin, quoi qu'il en soit, elle était maintenant bien décidée à démont... à examiner ce joujou de la technologie moderne dés que l'occasion se présenterait
Elle finit d'enfiler sa combinaison Environnement Zero et s'approcha du sas, son sac Gravité Zero attaché à la poitrine. Après tout, elle ne savait pas s'ils possédaient - grand luxe - un hangar pressurisé, ou juste une bête rampe d'accès extérieure.

Des instructions spéciales... chef? Avec nos hôtes ou avec le protocole d'accostage?